Parcoursup, une source de stress ou d’opportunité pour les lycéens ?

Scolarité

Parcoursup, la plateforme en ligne qui définit l’avenir des lycéens de nos jours, présente des avantages comme des inconvénients pour les adolescents.

Nous sommes le 15 janvier 2018, et l’avenir des étudiants du lycée a changé. Jusqu’à cette date, c’était l’APB, soit l’Admission Post Bac, qui depuis 2002, servait de méthode d’affectation post-bac. Mais à la date du 15 janvier 2018, cette plateforme disparaît pour laisser place à son successeur : Parcoursup.

Le but ? Pallier les carences de l’APB, mettre fin au tirage au sort, et mieux accompagner les futurs bacheliers dans le choix de leur orientation. Le nombre de vœux pour les potentielles futures études des lycéens a été modifié, passant de 24 vœux à 10 vœux et 20 sous-vœux, s’additionnant à 10 vœux en formation en alternance.

Mais qu’en pensent les étudiants et futurs étudiants ? Cette plateforme n’est-elle que bénéfique ? Le fonctionnement de cette plateforme, bien que semblant logique sur le papier, ne parle pas à tous. Du point de vue étudiant, la clarté du mécanisme de la plateforme est remise en question. « Parcoursup c’est un système assez particulier qui n’est pas très logique à mon sens, nous confie Ioanna, 19 ans, étudiante en 2ème année à Purpan, et préalablement élève au lycée Saint Louis de Gonzague. On nous dit que normalement si on prend une licence dans notre académie, nous devrions forcément être pris, sauf que pas forcément en réalité. On a beau faire plein de vœux, il y a quand même des chances qu’on ne soit accepté nulle part, même si nous avons un bon dossier. »

Les lycéens semblent aussi perplexes quant au fonctionnement de Parcoursup. Et si la promesse de la fin du tirage au sort n’était pas réellement respectée ? « Ça met tous les élèves dans un même panier pour que les universités puissent faire le choix et prendre les meilleurs candidats, mais ça nous enferme dans un système qui fait que n’importe qui peut ne pas accéder à la formation qu’il souhaite.» souligne Alice Riera, 17 ans, élève en classe de terminale au lycée Notre Dame de Bon Secours, appuyée par Ioanna « l’acceptation des vœux est assez aléatoire ».

L’accès amplifié à un plus grand public est premièrement paru comme un désavantage pour ceux qui ont réellement travaillé pour obtenir une branche précise, et dont les chances sont limitées par ce multi accès. Cependant, cela répond à un problème d’égalité des chances. « Ça permet quand même de donner un accès à tout le monde, car même si nous n’avons pas forcément les moyens, il existe plusieurs bourses à notre disposition » précise Ionna. Ainsi, il n’existe plus d’inégalités de classes sociales, ou bien de choix par préférence.

« J’ai peur »

Mais cela ne serait-il pas une source de stress pour les lycéens ? Le stress monte chez les lycéens quand l’aiguille des mois se rapproche du début de l’année 2025. Bientôt, il leur faudra décider de leur avenir: rien de plus difficile pour des adolescents ayant à peine la majorité. La pression tombe petit à petit sur leurs épaules « Ça me met un petit peu la pression parce que le dossier est très important, il faut avoir un bon dossier pour être sûr d’être accepté où on veut, donc il faut garder de bonnes notes tout le temps » avoue Alice. Les étudiants aussi soulignent la pression liée à Parcoursup : « C’est assez stressant comme plateforme ». Décider de son avenir à un si jeune âge est une tâche assez compliquée, et cela explique la peur des lycéens face à ce choix à prendre. Ne serait-ce pas trop complexe pour leur âge de prédire leur futur métier ? « Ça me paraît trop tôt pour vraiment décider quel métier nous voulons faire, mais l’orientation c’est possible, bien qu’on n’ait pas encore découvert toutes les options possibles » explique Alice avec justesse.

Source : Baromètre Parcoursup de letudiant.fr

En somme, Parcoursup incarne à la fois un défi et une opportunité pour les lycéens. Si la plateforme introduit une nouvelle dynamique dans le choix de l’orientation, elle soulève également des préoccupations face à la pression qu’elle impose.

Eva Sire, Mélina Canicio, Lou Sebastien-Calvet et Agathe Kotarba