CÉSAR DES LYCÉENS

Du jeudi 13 février au soir au samedi 15 février, les élèves de terminale spécialité ont eu la chance de participer au César des Lycéens au sein de l’Institut Jean Vigo. 

Pour la quatrième année consécutive, le lycée Notre Dame de Bon Secours, ainsi que trois autres lycées, participe à cet évènement. L’Institut Jean Vigo, avec l’appui du Lycée Picasso, propose un événement unique en France dans sa forme. En effet, l’Institut convie durant trois jours des professionnels et professionnelles du cinéma à partager autour des tous les films nommés au César du meilleur film avec les élèves.

Victor Meutelet (éphèbe d’Emily in Paris), Dimitri Doré (tueur de sang froid dans Bruno Reidal) ont déjà participé aux éditions précédentes, couronnées d’échanges riches, de rires et de découvertes cinématographiques. 

Cette année, c’est au tour de Quentin Dolmaire, acteur et comédien de théâtre, premier rôle dans Trois souvenirs de ma jeunesse de Desplechin, le jeune geek décalé dans la série OVNI(s). Série écrite par l’autre convive (année de rêve on vous dit), Clémence Dargent, scénariste de formation. Elle a également écrit le long métrage Bis Repetita, que les enseignants et enseignantes de latin devraient connaître !

Quentin Dolmaire et Clémence Dargent

Mercredi soir 
Premier soir des Césars, tout le monde arrive et se rencontre, les élèves de terminale spécialité cinéma de Picasso, les élèves de HLP de Luchon et le premier invité : Quentin Dolmaire. S’ensuit une première projection : L’ami de Vacances de Antoine du Jeu (2020), dans lequel joue Quentin Dolmaire, qui a lui-même présenté le court-métrage !

Jeudi soir 
C’est l’ouverture officielle des Césars : tous les élèves sont là et les invités au complet !  Clémence Dargent est présente pour présenter le long-métrage dont elle est la scénariste : Bis Repetita, réalisé par Emilie Noblet (2024). Les professeurs de latin sauront apprécier la mise en scène d’un métier pas toujours facilis.

Vendredi 
Les élèves arrivent pour un petit déjeuner et c’est tout de suite le grand bain : Le Comte de Monte Cristo de Alexandre de La Patellière et Matthieu Delaporte. Pour beaucoup, c’est une deuxième fois, un plaisir aisément renouvelé malgré la durée ! 

Manon Billaut, directrice de la cinémathèque de Perpignan a la difficile tâche d’enchaîner avec une masterclasse sur les origines de la série. Cette master class fait écho au programme de terminale spécialité cinéma, où la première série a fait son entrée au programme du baccalauréat, en l’œuvre d’Irma Vep d’Olivier Assayas (2022) ! 

Après-midi : les yeux se froncent et les rires fusent. Miséricorde d’Alain Guiraudie est le deuxième film de la journée. Le cinéma de Guiraudie est une découverte pour la totalité des élèves présents dans la salle mais une chose est sûre, tout le monde s’en souviendra….

Samedi 
C’est le grand chouchou des Césars qui ouvre le bal de cette dernière journée de projection : Emilia Pérez de Jacques Audiard. Pour beaucoup, c’était le film le plus attendu de la sélection. C’est l’engouement, presque général, chez les élèves : les thématiques et la mise en scène sont encensés. 

Quentin Dolmaire et Clémence Dargent se prêtent à leur tour à l’exercice de la masterclasse, également autour de la série mais avec pour prisme la série OVNI(s), objet filmique presque identifié, produit par Canal+. Ils y racontent les particularités d’une écriture sérielle, quels avantages et désavantages en terme de travail entre la série et le long métrage, de l’importance de travailler en groupe, ensemble.

La suite de la journée est chargée ! Au programme : L’Histoire de Souleymane de Boris Lojkine et En Fanfare de Emmanuel Courcol. Dans des ambiances très différentes et une approche radicalement opposée : l’un esquisse un geste documentaire, l’autre est proche de la comédie sociale. Mais les deux films ont plus en commun qu’on ne pourrait le penser. L’Histoire de Souleymane, présenté par Vincent Marie, enseignant d’histoire, cinéma et réalisateur de documentaire, a su captiver les élèves et leur donner des clefs qui ont participé à faire apprécier le film. C’est certainement celui qui a le plus provoqué de réactions, toutes positives !

Après des débats entre les invités, les enseignants et enseignantes ainsi que les élèves eux-mêmes, il est temps de faire un choix. S’il s’est avéré difficile pour beaucoup, tous ces débats ont fait germer des idées, des conflits et des espérances. Le César des Lycéens est une merveilleuse occasion pour chacun et chacune des présents et présentes, de s’ouvrir au cinéma français, bien souvent malmené dans les conversations. Comme dit justement par l’un des élèves de Notre Dame de Bon Secours, tous ces films mettent en lumière le travail de centaines de milliers de professionnels du milieu, donnant espoir à celles et ceux qui désirent travailler dans le domaine du cinéma et de l’audiovisuel.

Robin, Thomas, Clément, Quentin, Keina, Hoan, Clémence à la clôture des Césars

Madame Mogarra, enseignante de cinéma.