Pendant un long périple à Paris au mois de novembre, nous avons vécu de nombreuses péripéties, positives comme négatives. Nous allons donc vous en conter une plus que théâtrale.
Le dimanche 24 novembre, la Comédie Française, dans le premier arrondissement de Paris, a ouvert ses portes à l’occasion de la représentation d’une pièce culte : Cyrano de Bergerac ! L’équipe du journal du lycée, le BonScoop, en a donc profité pour la découvrir sous un nouveau jour.
Les rideaux s’ouvrent…
Dès la première scène, nous avons pu remarquer des décors plutôt minimalistes : une petite estrade présente au milieu servant de plateau d’échange pour les acteurs, accompagnée d’un rideau couleur or. Ce même style de cadre s’est perpétué tout le long de la représentation. Cependant cette mise en scène simpliste n’a pas convaincu une partie du public : « Ce n’était vraiment pas recherché artistiquement, nous confie Mme Thiollier, comme aussi ces sortes d’échafaudages, qui servaient de balcon pour Roxanne. »

Mise en scène du premier acte de la pièce de théâtre
Par ailleurs, les costumes extravagants (vifs, colorés et voluptueux) des comédiens contrastaient avec cet aspect « industriel ».
Cette expérience visuelle a été marquée par un jeu de lumière: par son intensité, nous pouvions deviner si un mystère ou un moment attendu allait se dérouler. Un aspect interessant qui ne nous a malheureusement pas fait oublier que nous étions vraiment mal placés, alors que la Comédie-Française s’était engagée à nous trouver de bonnes places : « nous étions placés dans un angle au second étage, nous rapporte Romy, élève présente lors du voyage, on a donc été obligé de se pencher en avant de façon assez inconfortable pendant l’intégralité de la pièce, afin d’observer les personnages, et entendre leurs répliques de façon claire ! »
Des personnages (presque) parfaits
Cette pièce, mettant en scène des personnages parfois comiques alliant autodérision et quiproquos, a su suivre à la perfection le texte original d’Edmond Rostand, et susciter les sourires des spectateurs.

Roxanne lorsqu’elle lit une lettre écrite par Cyrano
Mais l’émotion dégagée par les personnages lors des scènes fortes n’a pas été appréciée par tous : « L’état dans lequel se trouve Roxane,
quand elle entend les lettres écrites par Cyrano est excessif, témoigne Mme Stoëhr, j’ai aussi trouvé que Cyrano était presque hystérique. ».

La « tirade du nez » – Cyrano de Bergerac
Afin de mettre en avant la beauté resplendissante de Roxanne, dont notre héros au grand nez est amoureux, le directeur de casting a fait le choix de ne sélectionner que des hommes pour incarner le reste des rôles féminins. Néanmoins, plusieurs sont ceux à ne pas avoir trouvé cette stratégie pertinente et qui l’ont qualifiée de « ridicule ».
Et…le “grand” final

A l’inverse du dénouement se noyant dans les longueurs,, nous concluons par une seule et unique phrase : malgré lui, Cyrano n’a pu souffrir que du pire, mais nos mots à nous, ont pu lui nuire sans empêcher les rires.
Elisa Quesada Walmsley et Inès Teixeira