Depuis son investiture, Donald Trump a pris un nombre incalculable de décisions portant sur de nombreux sujets, comme les conflits internationaux, notamment en Ukraine où la situation est très tendue…

Seulement au pouvoir depuis ce 20 janvier 2025, notre « cher » président des États-Unis, Donald Trump, bat un nouveau record historique : plus de 80 décrets en à peine 2 mois !
Une « colonisation moderne » sur son lit d’expulsions massives
Depuis le début de son mandat, Trump exprime très largement ses envies d’expansion et d’expulsion migratoire en faveur des États-Unis. Il continue en effet à réaffirmer, notamment devant le Congrès américain, son intention de s’approprier le canal de Panama, ainsi que le Groenland « d’une manière ou d’une autre » : par n’importe quel moyen. De plus, le Canada est menacé par l’homme politique qui a évoqué son souhait que le pays devienne le 51ème État des États-Unis. Malgré le refus total de ces 3 pays à l’encontre de ses affirmations, celui-ci ne les renie pas. De son côté, le Golfe du Mexique, lui, a pour sa part été rebaptisé par le président américain « Golfe d’Amérique ». Bien que cette décision ne soit absolument pas officielle, Google Maps n’a pas hésité à faire de même sur son site web.

Sur les côtes de la mer Méditerranée, Trump a pour projet de transformer la bande de Gaza en « côté d’azur du Moyen-Orient », illustrant ses propos avec une vidéo générée par l’intelligence artificielle. Nous ne savons cependant pas si l’intention qui en découle est simplement une provocation délibérée ou un véritable objectif…
Il est à noter que les USA seront à présent extrêmement fermes en ce qui concerne l’immigration. Dès cette année, le sol étasunien n’accueillera plus aucun réfugié ; cela s’applique aussi pour les demandeurs d’asile. Lors de son jour d’investiture, le nouveau dirigeant a annoncé vouloir s’engager à mener « la plus grande opération d’expulsion de l’histoire des États-Unis. »

Ces deux décisions font sûrement référence à son nouveau décret visant à « protéger le peuple américain de l’invasion », qui est déjà appuyé par la mutation de plus de 1 500 militaires à la frontière mexicaine, correspondant à plus de 75 % d’effectifs en plus. C’est une réponse directe de Donald Trump à la déclaration d’un état d’urgence à la frontière avec le Mexique. Malgré le fait qu’il veuille également mettre en place une mesure visant l’annulation du droit de sol automatique pour les enfants de migrants clandestins, celle-ci est pour l’instant bloquée par la justice américaine.
Un climatoscepticisme jusque dans nos verres

Après s’être retiré des accords de Paris sur le climat, Donald prône le retour des pailles en plastique. Elles sont maintenant à nouveau autorisées aux USA et celles en papier sont même interdites au sein de l’Administration américaine. Cela pourrait avoir de graves conséquences sur les écosystèmes maritimes qui se retrouveront d’autant plus mêlés avec ces déchets.
Il y a également un retour en arrière en ce qui concerne l’utilisation de voitures électriques, avec la suppression de nombreuses subventions fédérales pour l’implantation de stations de recharge automobile. Et cela, bien qu’Elon Musk, patron de Tesla, soit le bras droit du dirigeant américain.

À cela s’ajoute, comme annoncé avant le début de son investiture, l’exploitation démultipliée du gaz et du pétrole alaskien, ce qui va amplifier de manière considérable les émissions de gaz à effet de serre sur notre Terre.
Mais c’est aussi au cœur du gouvernement que se fait ressentir ce “climatoscepticisme trumpien”. En effet, ce dernier a ordonné des congés forcés et un licenciement au bout de deux mois pour tous les fonctionnaires des agences dédiées à « la diversité et la justice environnementale ».
Des financements façon « America First » !
Depuis son retour à la présidence américaine, Trump ne cesse de menacer d’imposer toutes sortes de taxes sur des produits provenant de partout dans le monde.
En effet, sa principale cible, la Chine, se voit infliger une hausse des taxes douanières entre 10 et 20 %, notamment sur les énergies fossiles. De plus, la décision d’une augmentation de 25 % des taxes a été prise portant sur l’importation de l’acier et de l’aluminium aux États-Unis, et à partir d’avril de cette année, il en sera de même pour tout véhicule à 4 roues. Et finalement, pour le plus grand désespoir de nos vignerons, une taxe de 200 % sur tous les vins et cognacs européens sera très prochainement mise en place sur leur importation sur le sol de la première puissance mondiale.

Désormais, d’importantes aides autour du globe ont été suspendues, telles que l’Aide Internationale de 63 milliards $ qui a été complètement gelée. Celle-ci était destinée à réduire les catastrophes naturelles, les maladies, la pauvreté, etc., dans plusieurs continents. En plus de cela, Trump a stoppé les aides envers l’Amérique du Sud prétextant comme argument une certaine « discrimination envers les fermiers blancs » présente dans les pays concernés. De surcroît, il met en place l’arrêt de tous financements vers l’Afrique du Sud, dans le but d’économiser.
Elon Musk, à la tête du département de l’efficacité gouvernementale (DOGE), est maintenant responsable de plus de 72 000 licenciements au sein du gouvernement tous domaines confondus. Le businessman a décidé de bloquer tout recrutement en son sein. Ces licenciements concernent notamment le milieu scientifique avec près de la moitié des chercheurs en épidémiologie du CDC limogés, impactant grandement les recherches dans l’Union européenne (France, Allemagne, Espagne…).
Nous apprenons aussi qu’il y a quelques jours, le président américain a signé un décret afin de dissoudre le ministère de l’éducation, licenciant ainsi plus de 4000 fonctionnaires et supprimant toutes subventions de l’État envers les établissements scolaires.
Malgré toutes ces coupes budgétaires, Donald Trump ne manque pas d’investir dans la cryptomonnaie et l’intelligence artificielle avec un budget de plus de 500 milliards $ sur ces quatre prochaines années !
Ruptures et conflits militaires aux saveurs internationales
Depuis peu, les États-Unis ne font plus partis ni du Conseil des droits de l’Homme à l’ONU, ni de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
La Cour pénale internationale (CPI) s’est retrouvée sanctionnée pour des actions interprétées comme « illégales » à l’encontre de l’Israël, suite à l’entrée au pouvoir du 47ème président américain. Les dirigeants, employés et agents de la CPI ainsi que certains de leurs proches, sont donc désormais interdits d’accès au territoire étasunien.
Donald Trump s’investit vigoureusement dans les conflits internationaux. En effet, il a débloqué une livraison de 1800 bombes de 900 kilos qui avait auparavant été bloquée par son prédécesseur, Joe Biden.
Mais récemment, Trump s’est intéressé tout particulièrement à la guerre se déroulant sur le territoire ukrainien. Grand acteur d’une future mise en place d’accords de paix et d’un cessez-le-feu rapide entre les deux rivaux, celui-ci a rencontré à de nombreuses reprises les présidents de chaque pays respectif. Afin de mettre au maximum les chances de son côté, il a dernièrement imposé des sanctions bancaires et des taxes douanières contre la Russie, qui en fait au final s’avèrent déjà existantes. Malgré ces déclarations, cela ne l’empêche pas d’avoir des discussions sous haute tension en compagnie du président ukrainien Volodymyr Zelensky…
Des échanges amers et glaçants…
Le vendredi 28 février 2025, Volodymyr Zelensky est invité à la Maison Blanche par son homologue nord américain Donald Trump afin de discuter des accords de paix entre la Russie et l’Ukraine, et d’effectuer une conférence de presse finalement annulée ! Effectivement, lors d’une discussion face aux médias internationaux, destinée à de simples échanges pacifiques entre les deux présidents, tout ne se passe pas comme prévu… Ayant déjà reçu de multiples remarques sur sa tenue, Volodymyr subit une humiliation de la part de son interlocuteur et de son vice-président J.D Vance, agissant de manière très outrancière : « Vous devriez remercier le Président, s’exclame J.D, qui essaye de mettre fin à ce conflit ! » Puis de nouveau : « Je vous dis, dites juste merci ! ». C’est ensuite au tour de son dirigeant de prendre la parole : « Mais vous n’avez pas les cartes, déclare-t-il, […] Mais vous ne montrez aucune reconnaissance !» Pour enfin conclure : « Je pense qu’on en a assez vu, conclut D. Trump tout en continuant, […] Ça va être de la grande télévision ! »

Suite à cette altercation entre le président ukrainien Volodymyr Zelensky et le président américain Donald Trump, qui relève du « jamais vu », ce dernier ordonne la suspension de toutes aides militaires ou de renseignements qui étaient accordées à l’Ukraine pour lutter contre l’invasion russe.
Après cette annonce renversante, le président ukrainien, n’ayant pas assez de soutien financier pour tenir dans les conflits contre la Russie, décide finalement de revenir vers l’Amérique afin de reprendre les négociations de paix.
Souvent au Téléphone Rouge qui relie la Maison Blanche au Kremlin, Donald Trump oublie par moments que l’Ukraine est victime de son interlocuteur, soucieux d’étendre son territoire sur la carte… à la carte ?
Inès Teixeira et Elisa Quesada Walmsley